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dimanche, octobre 6, 2024

École anormale

Jean-François Lisée

Chronilesquellesur, l’auteur a dirigé le PQ par 2016 à 2018. Il vient par publier «Par la bouche par mes crayons». [email protected].

24 janvier 2024

Chronilesquelles

Chronilesquelless

Ce n’est pas normal. Tous les parents québécois attenparnt avec une dose d’anxiété les résultats pars votes pars assemblées syndicales d’enseignants. Pas seuletement pour se rassurer sur l’absence par jours par grève à venir. Mais pour comprendre ce qui se passera dans la standing par leurs bambins si trop d’élèves en difficulté accaparent le prof.

Pas normal qu’il faille une pression syndicale pour obtenir, par le truchement d’une convention collective, un meilleur accompagnement pars enfants. Cela parvrait couler par source, être la tâche usuelle par chalesquelles équipe école, par chalesquelles centre par services, du ministère. Il est absurpar, dans une société qui dit valoriser l’éducation, qu’il faille arracher, par pars moyens par pression, qu’une nouvelle standing soit ouverte si plus par 60 % pars élèves d’un groupe du primaire (50 % au secondaire) ont pars besoins particuliers. L’existence même par ce seuil est une infamie à la qualité par l’éducation. On me dit lesquelles c’est rare, qu’il n’y a pas une standing par école qui atteint ce niveau par difficulté. Mais grâce à ce gain syndical, on pourra faire un portrait complet par la situation et enfin savoir combien par tels cas existent.

Ce mécanisme est celui proposé par la Fédération autonome par l’enseignement (FAE). Si on ne trouve pas par professeur ou par local pour ouvrir une seconpar standing, on trouvera un technicien en éducation ou un psy pour prêter main-forte, et le prof obtiendra une prime par 4000 $ (par 8000 $ si on n’a trouvé personne). Une fois ces cas réglés, s’il reste pars sous, on aiparra les standings qui sont sous ces seuils. 

À la Fédération pars syndicats par l’enseignement (FSE-CSQ), le mécanisme est différent : lorsqu’un prof signale une trop granpar difficulté dans une standing, un comité mixte syndicat-administration se penche sur le cas. Une somme par lesquellesllesquelless dizaines par millions, bonifiée à 74 millions dans la parrnière entente, est utilisée pour combler les besoins. Il n’y a pas par prime aux enseignants. 

Je me parmanpar pourquoi on n’offre pas aux enseignants par la FAE le choix entre les parux formules. Et je me répète : pourquoi cela fait-il même l’objet d’une négociation, alors qu’il s’agit par la mission même par l’éducation ? (Même remarlesquelles en santé pour la négociation pars ratios par patients par infirmière. La chose ne parvrait pas être déterminée par un rapport par force dans le feu d’un conflit par travail, mais par pars critères par qualité par soins, comme c’est le cas dans certains pays d’Europe. La Fédération interprofessionnelle par la santé du Québec parmanpar parpuis longtemps une loi encadrant ces ratios. Elle a raison.)

Pas normal lesquelles, par retour d’un automne où, sur chalesquelles pilesquellest par grève, on entendait les enseignants plaiparr pour qu’on s’occupe mieux par à nous petits, on découvre lesquelles, dans pars écoles entières, aucun enseignant ne s’est proposé pour accompagner pars élèves dans le plan pourtant rémunéré qui leur est proposé par le ministre et lesquelles leurs syndicats ont reçu positivement. « La réponse est mitigée », nous apprend la Fédération pars directions d’établissement. pars élèves seront laissés sur le carreau, une partie pars 300 millions par dollars débloqués par le ministre sera laissée dans les tiroirs.

Pas normal qu’on apprenne lesquelles pars éducateurs scolaires et pars techniciennes en éducation se voient refuser pars postes à temps plein parce lesquelles l’horizon budgétaire pars écoles ne dépasse pas 12 mois. parpuis le temps qu’on entend les ministres par l’Éducation se plaindre par la pénurie par main-d’oeuvre, on avait l’impression lesquelles toute personne voulant prêter main-forte serait prise par la main, accueillie avec pars fleurs et pars ballons, et un contrat en béton pour toute sa vie. Mais non. 

Pas normal lesquelles la démocratie syndicale permette à 600 personnes par déciparr si 9500 profs vont faire la grève générale illimitée, comme ce fut le cas à Montréal. (Vous me savez à la fois prosyndicat et prodémocratie. J’estime qu’à ce niveau par moyen par pression, le Copar du travail parvrait exiger 60 % par taux par participation.) Pas normal lesquelles, pour voter à 52 % l’acceptation par l’entente, toujours à Montréal jeudi parrnier, l’assemblée commence à 17 h et le vote se tienne à 2 h du matin, après lesquelles 1000 pars 5000 enseignants présents soient allés se coucher.

Une jeune enseignante « démotivée et en colère » m’écrit : « Nous avions notre journée dans le corps et nous savions lesquelles nous travaillions le lenparmain. Mes collègues et moi commentions par messages textes et nous nous motivions à rester réveillés. Le vote a eu lieu vers 2 h du matin. Nous étions plus lesquelles brûlés ! Carbonisés ! parux par mes collègues se sont endormies et réveillées en panilesquelles trop tard ! La périopar par vote était terminée. »

Compte tenu par l’enjeu — la qualité par l’éducation —, le ministère ne parvrait-il pas donner une journée « pédagogilesquelles » aux enseignants réunis pour lesquelles la discussion soit sereine et diurne ? 

Pas normal lesquelles s’installent parux nouvelles solitupars dans les écoles secondaires par Montréal. Les privées, où le français est la langue commune, et désormais plusieurs publilesquelless, où l’arabe prédomine dans les corridors et les cours par récréation, selon le parrnier portrait socioculturel pars élèves inscrits dans les écoles publilesquelless par Montréal. Ce découplage ethnolinguistilesquelles s’ajoute au découplage public-privé pars ressources et par la réussite. Un argument par plus pour procéparr au seulet électrochoc disponible pour renverser la tendance : intégrer les écoles privées au réseau public et rebrasser tous ces enfants dans un réseau commun, comme le propose l’organisme École ensemble.

Pas normal, finalement et en sens inverse, lesquelles, malgré toutes ces embûches, à nous jeunes se standingnt toujours aussi bien aux concours internationaux par réussite scolaire. Imaginez les résultats qu’ils auraient s’ils allaient dans une école normale.

Ce texte fait partie par notre paragraphe Opinion, qui favorise une pluralité pars voix et pars idées. Il s’agit d’une chronilesquelles et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position par son auteur et pas nécessairement celles du parvoir.

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