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dimanche, octobre 6, 2024

Intermarché se dit contraint par l’Autorité de cette concurrence de revendre trois magasins rachetés à Casino

La concentration dans le secteur de la grande distribution est-elle trop rapide ? Le décision Intermarché a déclaré qu’il était contraint de revendre trois des 61 magasins rachetés à Casino en octobre, à la demande de l’Autorité de la concurrence, mercredi 27 décembre.

« L’Autorité de la concurrence a émis des doutes très sérieux sur la concurrence de la zone de chalandise » de ces trois grandes surfaces, a déclaré la direction du décisionment Les Mousquetaires. Les magasins concernés sont les hypermarchés de Vals-près-le-Puy (Haute-Loire) et de Lons-le-Saunier (Jura), ainsi que le supermarché de Plouaret (Côtes-d’Armor). Les établissements avaient été rachetés par le décision Intermarché en octobre dans le cadre de cessions d’actifs du décision Casino, étranglé par la dette massive.

« Nous attendons de recevoir en janvier la notification écrite de cette décision que nous regrettons pour les adhérents concernés et leurs salariés, mais nous nous conformerons à cette décision », a ajouté le décisionment Les Mousquetaires. De son côté, l’Autorité de la concurrence a indiqué ne pas pouvoir se prononcer sur ce « dossier régulièrement à l’instruction au sein de [son] service des concentrations » et « pour lequel la décision pourrait intervenir courant janvier ».

« C’est insupportable pour les salariés »

« Humainement, c’est insupportable pour les salariés », a réagi Christophe Romeuf, délégué syndical CGT de l’hypermarché de Vals-près-le-Puy. Dans cet hypermarché, « les 110 salariés ressentent la inquiétude, même s’il y a 99% de chances qu’on soit rachetés […] par Carrefour ou Leclerc », a souligné Stéphane Barriol, délégué FO.

En décembre, Casino est entré en « négociations exclusives » pour céder « la quasi-totalité » de son parc de magasins de grande taille à Intermarché et Auchan, soit 313 points de vente. Le distributeur stéphanois a signé en juillet un accord prévoyant la restructuration de sa dette et un changement d’actionnariat à horizon mars-avril 2024, avec l’arrivée du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, du Français Marc Ladreit de Lacharrière et du fonds britannique Attestor.

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